BUTTERFLY ROOM SERVICE
Reviews
BUTTERFLY ROOM SERVICE
Réécriture et nouveaux formats au Festival de Royaumont
La restitution du travail des interprètes et compositeurs de l'Académie Voix Nouvelles dirigée par Jean-Philippe Wurtz fait peau neuve cette année, en proposant, par l'entremise du metteur en scène et librettiste Antoine Gindt, la création d'un opéra collaboratif : entendons par là un ouvrage lyrique et scénique fruit de l'écriture de huit compositrices et compositeurs, tous lauréats de l'Académie Voix Nouvelles 2024.
(…)
La matrice du projet et l'élément fédérateur est le livret en trois actes, écrit en anglais par Antoine Gindt qui lorgne vers le centenaire de Giacomo Puccini et sa Butterfly : l'histoire, qui ne manque pas de digressions, est actualisée, dans laquelle Gindt réduit le nombre des personnages à trois et inverse les rôles : dans Butterfly Room Service Sakura (alias Pinkerton) est une soprano colorature, tandis que Paruparo (papillon en philippin), jeune employé du room service, est un contre-ténor. Le mari de Sakura, Takao, n'intervient, quant à lui, qu'au troisième acte.
(…)
Le résultat est bluffant, l'écoute toujours sollicitée et l'acuité de l'écriture, tant vocale qu'instrumentale, remarquable. L'engagement des compositeurs autant que des interprètes est patent, porté, il est vrai, par un livret taillé sur mesure qui laisse de l'espace à la musique.
Michèle Tosi, Resmusica, 11 septembre 2024
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Relectures fertiles à Royaumont
(…) Pour Butterfly room service, opéra collaboratif, c’est le livret conçu par Antoine Gindt avec le concours de Cecilia Franco qui transpose et renverse certaines situations inspirées par l’opéra de Puccini. Sakura Hirosaki, femme d’affaires et fine cavalière japonaise séjourne en Allemagne, dans un hôtel où elle ne tarde pas à s’éprendre de Paruparo (« papillon » en tagalog), jeune employé philippin du room service qui se morfond loin de sa Manille natale. De sa chambre d’hôtel, Sakura communique avec le Japon par téléphone, et notamment avec son mari qui n’apparaîtra qu’au dernier acte, dans le même hôtel, servi par le même Paruparo.
(…)
Dans la disposition scénique ouverte de la Salle des charpentes, qui nécessite, outre la direction de Jean-Phillipe Wurtz, le relai de Laure Deval, avec des moyens scénographiques extrêmement restreints, ce spectacle collectivement élaboré et porté par la force motrice de l’Ensemble Linea est une belle réussite.
Pierre Rigaudière, Diapasonmag, 11 septembre 2024
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Et si on réécrivait « Madame Butterfly » ?
Le festival de Royaumont présente « Butterfly Room Service », un opéra collaboratif écrit par huit jeunes compositeurs et compositrices. Antoine Gindt en a conçu le livret, inspiré par l'opéra de Puccini. Pourquoi s’emparer d’un tel classique ? Faut-il actualiser certaines œuvres du répertoire ?
C’est dans l’écrin de l’Abbaye de Royaumont, érigée au XIIIe Siècle, qu’un monument du répertoire lyrique, créé lui en 1904, a été très librement revisité. Avec Butterfly Room Service, Antoine Gindt réinvente Madame Butterfly : « Je m’étais réinterrogé sur cet opéra que j’avais revu en différentes circonstances et je me suis dit : "on parle des livrets de Carmen ou autres, mais pas de Madame Butterfly !" Quand on lit vraiment le sujet, l’argument, la manière dont l'histoire se passe, même si j’accepte tout à fait le contexte de l’époque, cela nous interroge beaucoup. Et j'ai eu envie d'inverser la proposition ».
Sofia Anastasio, France Musique, 10 septembre 2024
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Réécriture et nouveaux formats au Festival de Royaumont
La restitution du travail des interprètes et compositeurs de l'Académie Voix Nouvelles dirigée par Jean-Philippe Wurtz fait peau neuve cette année, en proposant, par l'entremise du metteur en scène et librettiste Antoine Gindt, la création d'un opéra collaboratif : entendons par là un ouvrage lyrique et scénique fruit de l'écriture de huit compositrices et compositeurs, tous lauréats de l'Académie Voix Nouvelles 2024.
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La matrice du projet et l'élément fédérateur est le livret en trois actes, écrit en anglais par Antoine Gindt qui lorgne vers le centenaire de Giacomo Puccini et sa Butterfly : l'histoire, qui ne manque pas de digressions, est actualisée, dans laquelle Gindt réduit le nombre des personnages à trois et inverse les rôles : dans Butterfly Room Service Sakura (alias Pinkerton) est une soprano colorature, tandis que Paruparo (papillon en philippin), jeune employé du room service, est un contre-ténor. Le mari de Sakura, Takao, n'intervient, quant à lui, qu'au troisième acte.
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Le résultat est bluffant, l'écoute toujours sollicitée et l'acuité de l'écriture, tant vocale qu'instrumentale, remarquable. L'engagement des compositeurs autant que des interprètes est patent, porté, il est vrai, par un livret taillé sur mesure qui laisse de l'espace à la musique.
Michèle Tosi, Resmusica, 11 septembre 2024
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Relectures fertiles à Royaumont
(…) Pour Butterfly room service, opéra collaboratif, c’est le livret conçu par Antoine Gindt avec le concours de Cecilia Franco qui transpose et renverse certaines situations inspirées par l’opéra de Puccini. Sakura Hirosaki, femme d’affaires et fine cavalière japonaise séjourne en Allemagne, dans un hôtel où elle ne tarde pas à s’éprendre de Paruparo (« papillon » en tagalog), jeune employé philippin du room service qui se morfond loin de sa Manille natale. De sa chambre d’hôtel, Sakura communique avec le Japon par téléphone, et notamment avec son mari qui n’apparaîtra qu’au dernier acte, dans le même hôtel, servi par le même Paruparo.
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Dans la disposition scénique ouverte de la Salle des charpentes, qui nécessite, outre la direction de Jean-Phillipe Wurtz, le relai de Laure Deval, avec des moyens scénographiques extrêmement restreints, ce spectacle collectivement élaboré et porté par la force motrice de l’Ensemble Linea est une belle réussite.
Pierre Rigaudière, Diapasonmag, 11 septembre 2024
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Et si on réécrivait « Madame Butterfly » ?
Le festival de Royaumont présente « Butterfly Room Service », un opéra collaboratif écrit par huit jeunes compositeurs et compositrices. Antoine Gindt en a conçu le livret, inspiré par l'opéra de Puccini. Pourquoi s’emparer d’un tel classique ? Faut-il actualiser certaines œuvres du répertoire ?
C’est dans l’écrin de l’Abbaye de Royaumont, érigée au XIIIe Siècle, qu’un monument du répertoire lyrique, créé lui en 1904, a été très librement revisité. Avec Butterfly Room Service, Antoine Gindt réinvente Madame Butterfly : « Je m’étais réinterrogé sur cet opéra que j’avais revu en différentes circonstances et je me suis dit : "on parle des livrets de Carmen ou autres, mais pas de Madame Butterfly !" Quand on lit vraiment le sujet, l’argument, la manière dont l'histoire se passe, même si j’accepte tout à fait le contexte de l’époque, cela nous interroge beaucoup. Et j'ai eu envie d'inverser la proposition ».
Sofia Anastasio, France Musique, 10 septembre 2024
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